je suis d'accord avec Amok (si si c'est vrai)... le cadrage, et la lumière sont 2 notions qui sont passés au second plan (dans le flou bien au fond), avec pour réponse : "bah on y tripatouilleras sur photoshop ça fera la farce..."
en fait le numérique c'est un appareil de photos jetables
Tu sais, il m'est arrivé dans un lointain (
) passé argentique d'entendre des photographes pros cracher au directeur artistique "Tu te démerderas à la gravure, coco !'
En fait il y a toujours eu plus ou moins "tromperie". Parfois pour de bonnes-mauvaises raisons : par exemple, pourquoi passer 3 jours a éclairer un sujet complexe si tout cela peut être étalonné par la suite (mettons de côté l'aspect financier de 4 jours de facturation pour une vue, sujet de toux profonde pour le client
) ?
Souvent, un individu lambda est interloqué en voyant arriver du studio les images brutes : elles n'ont pas grand chose à voir avec le résultat final sur papier glacé et je dirais que paradoxalement c'est d'autant plus visible que les photographes sont "reconnus".
En fait, ce n'est pas si important que ca : la technique dans ce cas est de savoir ce que l'on doit livrer sans que les 3 jours de gagnés sur le plateau ne se transforment en 2 semaines de travail acharné pour 3 laborantins ou 5 maquettistes de l'agence, explosant au final le budget. La connaissance technique est avant tout, en production, de rationaliser le temps, hélas, comme dans beaucoup d'autres activités. Cela signifie t-il que l'on peut se passer de "connaitre" l'éclairage ? Non, bien au contraire !*
Mais nous nous éloignons un peu du sujet initial dans ce fil avant tout destiné aux amateurs, qu'ils soient "avertis" ou pas. En parcourant les images postées ici, il est évident que la grande majorité des "ratées" le sont par une absence totale de respect des règles fondamentales de la composition. Or, ces règles sont applicables par tout individu sachant ce qu'est un carré, un triangle, et capable de mouvoir ses yeux de gauche à droite et inversement !
C'est ce que je voulais dire plus haut : on peut accepter que la lumière ne soit pas absolument maitrisée (ca viendra, ca, plus tard), mais pas qu'une image ne soit pas correctement composée : c'est le B.A-BA.
Et pour Odré : je ne sais pas si j'ai bien compris ton message. Toujours est-il qu'il est possible de tout faire, en tout, lorsqu'on maitrise. Faire du surexposé flou est accepté lorsqu'on a prouvé qu'on savait faire du bien exposé net. C'est la différence entre un choix artistique et un camouflage de prétexte !
* Nous parlons ici bien évidemment de studio, pas du mec qui amasse de la poussière sur ses bottes en évitant les balles qui sifflent, cas plus particulier et... plus rare !
Mais pour ceux là, il suffit d'observer leur travail pour voir que les meilleurs d'entre-eux sont les meilleurs "composeurs".
PS : J'ai connu la période (pas si lointaine, en fait), du passage a la PAO et ensuite de l'argentique au numérique (plus récente). Ce fut Verdun sur le moment et comme après toute guerre l'emploi est relancé. Parce qu'après le "tout est possible, y compris sans photographes", on s'est rendu compte que rien n'était possible qualitativement sans une base saine. Mais ce fut difficile, et (trop) long : j'ai personnellement vécu, aux Antilles, la période où les clients, recevant des photos de Suédois au bord d'une piscine, exigeaient que le maquettiste les "transforme" en locaux (vous voyez ce que je veux dire, un coup de curseur, et hop, le blanc vire au noir, les cheveux du blond à l'ébène, "
t'as besoin de 5 minutes, mec, avec ton ordinateur : je ne vais pas payer un photographe pour refaire le visuel" !)... Mais là nous sommes clairement hors sujet, c'était juste une anecdote.